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Crazy Cells

Le thème proposé par l'association Ctrl_Alt_Suppr pour ce concours 3D était celui de la cellule. Il m'a donc paru intéressant de faire transparaître dans cette animation plusieurs formes de cellules.
Tout d'abord, le fait de partager l'animation entre 2D et 3D a une signification particulière. En effet, la 2D représente tout ce qui est extérieur au corps humain, puis la 3D permet d'entrer dans une autre dimension, de se pencher sur un monde microscopique, un monde intérieur celui du corps humain (ici, le cerveau). Mais en fait, j'ai introduit l'animation 2D dans cette vidéo comme étant une représentation animée de la bande dessinée. Pour moi, la vignette, l'encadré du dessin en bande dessinée est une cellule, de même que la bulle peut-être une cellule. En effet, une bande dessinée est composée de cellules. Partant de cette idée, j'ai voulu composer une animation à la façon de ce petit dessin animé qui a bercé mon enfance : la Linéa (un personnage sur un cocotier qui lance des noix de coco sur un autre personnage, tout ceci dessiné en une seule ligne…).
Donc, le héros de cette animation est bombardé d'informations et de toutes les "bêtises" qui peuvent envahir nos petits écrans. Il passe trop de temps devant la télévision, de plus, le journal télévisé est rempli de faits plus révoltants les uns que les autres ! Le zapping le rend fou car la télévision peut devenir la cellule carcérale de l'esprit… Donc, s'opère une transformation : la tête du personnage devient un poste de télévision.
D'ailleurs, sur la dernière phrase : "personne ne peut vous forcer à l'introspection", commence un zoom vers le cerveau du héros, une introspection dans son esprit où l'on y découvre les perturbations que l'abus de télévision produit sur ses cellules cérébrales. En effet, ses cellules deviennent toutes folles (voir le rapport avec la vache folle et aussi avec le fait qu'on devient fou si l'on ne sait trier l'information et que l'on prend pour argent comptant tout ce que diffusent les médias) et débute alors une bataille acharnée avec la raison (représentée par la cellule Guerrier Viking).
Enfin, les deux types de cellules se fusionnent, ce qui opère une transformation chez le personnage principal qui devient une femme. Ici, j'ai joué sur le côté ambigu, l'androgynie car les gens ne savent plus réellement qui ils sont et aiment cultiver cette ambiguïté, donner une autre image d'eux-mêmes. Parfois, on ne sait plus qui est homme ou femme tellement les gens aiment jouer sur le côté androgyne de leur personne.